Un projet de fin d’année avec les XO Robespierre : réaliser un manga

L’an dernier à l’école Robespierre, à Saint-Denis, la classe de CE2 a étudié l’Asie. En fin d’année, en littérature, les élèves ont étudié les mangas en vu de réaliser eux-mêmes une planche de manga !

Dans un premier temps, ils ont lu ensemble différents mangas puis ont fait différents exercices pour comprendre la structure d’un manga, la signification des différentes bulles, la représentation des émotions… avant de réaliser par eux-mêmes une planche de manga.

Chaque groupe de 3 à choisi le thème de son choix en s’inspirant des activités qu’ils aiment (la gymnastique)… où des thèmes lus dans d’autres mangas : les histoires d’amour ont inspiré plusieurs groupe de filles, les ninjas ou se rêver en détective ont inspirés d’autres groupes !

Un premier scénario a été rédigé (choix des personnages, des lieux, des actions). Puis un premier brouillon de planche a été réalisé sur papier. Chaque case a été dessinée en précisant les dialogues. Ce travail a conduit les élèves à préciser le scénario (comment les amoureux se rencontrent), lever certaines incohérences, préciser les décors, les actions des personnages (le bisou !), les dialogues, ou l’arrivée d’un nouveau personnage… cupidon !

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Afin de réaliser la planche de manga, les élèves sont partis dans la bonne humeur prendre des photos dans l’école. Le brouillon a orienté le choix des lieux et la mise en scène des différentes prises de vues. Il a bien fallu revoir certains choix : les figurants choisis n’avaient pas vraiment envie de s’embrasser… et il est bien difficile de faire apparaitre cupidon dans le réfectoire de l’école !

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Mais grâce à la photo, les élèves ont aussi pu travailler certains détails importants dans les mangas : ils donnaient des conseils précis à leur figurant sur la position à prendre, les attitudes à adopter, ou les émotions exprimées.

A partir des photos sélectionnées, ils ont utilisé le XO et l’activité Fototoon pour réaliser la planche.

L’enseignante a expliqué comment utiliser Fototoon, puis rapidement, elle a nommé les élèves qui maitrisaient le mieux l’outil « élèves guides » en leur demandant d’aider les autres.

Chaque groupe a construit sa planche à partir du brouillon, mais les changements opérés lors de la prise de photo et l’agencement possible des bulles sur l’interface les a conduits à revoir les dialogues, ajouter des bulles (cf. scène du « non baiser », et même revoir la fin du scénario.

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Lors de l’utilisation du XO, les élèves ont rapidement compris comment insérer des photos, créer des bulles, les déplacer. En revanche ils ont parfois rencontré quelques difficultés notamment pour agrandir les bulles : ils avaient du mal à positionner le curseur correctement pour les sélectionner et avaient du mal à comprendre que la bulle ne doit pas être située au bord de la case pour être agrandie. Ils ont également eu des difficultés à trouver les accents ou les ponctuations (apostrophe, etc…) sur le clavier. Enfin, Ils n’ont pas trouvé comment ajouter des onomatopées, pourtant importantes dans les mangas ; elles ont donc été rajoutées manuellement après impression des planches.

Le XO a grandement facilité le partage des productions entre élèves. Durant les séances, les élèves se montraient entre eux leur production. L’enseignante a ensuite imprimé toutes les planches pour les donner à chaque groupe, et pour en faire un livre pour la bibliothèque.

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Il est à noter que le travail de réalisation du manga a pris plus de temps que prévu : 11 séances (de 20 à 45 mn) ont été consacrées à cette activité durant lesquelles chaque groupe avançait à son rythme. Les premiers groupes travaillaient encore sur la scénarisation quand d’autres travaillaient déjà à la production du manga avec Fototoon. Chaque groupe a consacré une ou deux séances à cette dernière étape.
Tout au long de ces séance l’enseignante a joué le rôle de chef d’orchestre, en accompagnant chaque groupe dans leur réflexion, et dans la réalisation de leur projet.

Cette séquence a été une belle aventure au pays des mangas pour chacun des élèves de la classe… à partager avec l’ensemble de l’école !

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Travail réalisé par M. Bellanger, étudiante en Master d’ergonomie à Paris 8. Nous remercions l’enseignante qui nous a autorisées à observer l’activité des élèves dans sa classe.

Le projet Saint-Denis est porté par Sandra Nogry MCF en Pyschologie des apprentissages (laboratoire Paragraphe, Université Cergy-Pontoise) et Françoise Decortis, Professeure en ergonomie, (Equipe C3U, Laboratoire Paragraphe, Université paris 8). Il est financé par l’Université Paris 8 dans le cadre du programme d’aide à la recherche innovante (PARI) « ergonomie pour l’enfant » et soutenu par l’association OLPC-France avec le soutien de la fondation Lyoness Child and Family.

Pour toute information complémentaire vous pouvez contacter Sandra Nogry : sandra.nogry AT u-cergy.fr