Une lettre de soutien pour Nosy Komba

Mener un projet comme Nosy Komba demande beaucoup de travail. Les volontaires de « G du coeur » et de « OLPC France » donnent chaque jour de leur temps et de leur énergie pour construire ce rêve de fournir à des enfants de Madagascar un outil pédagogique qui leur apportera de nouvelles opportunités.

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Il est bon de temps en temps de recevoir des encouragements. C’est ce qui arrive avec ce courrier de Guy que je voulais vous faire partager. C’est ce genre de soutien qui nous motive encore plus à aller jusqu’au bout de nos rêves.

 » Chers amis,

Je me permets de débuter cette lettre en ces termes car pour toutes les actions que vous menez dans cette petite Ile de Nosy-Komba, je ne sais comment vous remercier.

Je suis né à Nossi Bé en 1936. Mon père travaillait à cette époque comme comptable à la Cie Nossybéénne qui avait de grosses plantations dans la région de Sambirano. Nous habitions exactement à Ambohicena à douze kilomètres d’Ambanja (du reste en face de Nosy Komba où dans les parages se dresse l’Ilot du Manoir (lieu de sépulture du directeur de l’époque) Il voulait de ce promontoire admirer les plantations de Nossy Be et du Sambirano. C’était son dernier vœu et il a été exaucé).

Mes frêres et moi-même avons débuté notre scolarité à l’école Européenne d’Hellville (1943-46). Lors des petites vacances, la société mettait à la disposition de mes parents une maison de vacances à Nosy Komba. C’est au milieu de cette population Sakalama à laquelle je reste très attaché que je profitais de ces jours merveilleux. Tous les soirs nous allions au village rencontrer les petits Makis auxquels nous apportions des bananes. Il arrivait même qu’ils viennent sous notre véranda le soir dévorer les régimes de bananes qui y mûrissaient. Et sur cette plage que de coquillages ! … et les bains de mer ! Tous ces bons moments sont inoubliables. J’ai aussi eu à l’époque l’occasion de rencontrer des militaires de l’armée britannique . Ils étaient venus passer la journée chez nous accompagnés d’un Seychellois que nous connaissions bien. Quelle fête ce jour là ! Gâteaux, biscuits, … En période de disette, vous imaginez la fête.

Je vis actuellement à l’île de la Réunion (dont mes parents sont originaires) et tout dernièrement je disais à un ami qu’il me faudrait écrire un livre ayant pour titre: Deux îles et une vie. J’ai passé 36 ans à Madagascar et le même temps à la Réunion. En 2007, je suis allé à Diégo (pour y montrer le lieu de naissance de mon fils ainé) et à Nossi-Bé pour retrouver mon enfance après plus de quarante ans d’absence. J’ai même eu l’occasion d’aller en excursion jusqu’à Nosy-Komba. Je ne savais pas encore que vous y meniez des actions humanitaires admirables.

C’est mon fils qui sur Internet à Paris est tombé sur votre site. Il m’en a donné les références et avec mon amie j’ai pris connaissance de vos réalisations. Je parle encore le dialecte Sokalave et je voudrais par ma modeste contribution apporter mon aide à la réalisation de vos projets. Ci-joint donc un chèque de 50 Euros. Je connaissais l’association O.S.E. (organisation Sanitaire Eduction) de Madagascar mais pas la vôtre.

Il n’est pas impossible que je reparte à Nossi Bé et par la même occasion j’irai sans doute à Nosy Komba. Je ne manquerais pas alors de vous contacter.

Velories et félicitations pour tout ce que vous faites.

Amicalement. »