Retour aux sources: Alan Kay et la métaphore du piano

Traduction:

Après l’expérience que j’ai eues en travaillant à la fois avec des enfants et des adultes sur des ordinateurs, et en m’attaquant aux domaines de l’enseignement et de l’éducation, je pense que l’une des meilleures façons de penser à l’ordinateur est très semblable à penser à ce que le piano signifie dans l’enseignement de la musique.

Le piano peut amplifier l’impulsion musicale ; nous pouvons seulement chanter avec une seule voix mais si on veut trois ou quatre voix il faut quelque chose de mécanique comme un piano, et cela peut être obtenu d’une très belle manière.  Mais pour la plupart des gens, le piano a surtout été ce qui les a détourné de la musique pour le restant de leur vie…

Je pense que la façon de résumer cela est de dire que tous les musiciens savent que la musique n’est pas dans le piano ; si c’était le cas, il suffirait d’en distribuer.  Et à cause de cela, cela dit que dans toute situation où l’apprentissage est impliqué, vous devez d’abord développer un programme qui s’appuie sur des idées, pas sur le support.

Les supports peuvent être des amplificateurs de ces idées, mais vous devez avoir les idées d’abord.  Je pense que la raison pour laquelle les ordinateurs échouent [dans l’instruction] vient de ce que presque tout les gens, peu importe la manière dont ils utilisent les ordinateurs, imaginent que les ordinateurs sont une sorte d’équipement magique, un verni ajouté par-dessus des mauvais concepts.  […] Mais vous devez d’abord avoir les idées.

Lors du Forum mondial du Netbook, j’ai malmené l’analogie avec le piano en disant que le piano avait révolutionné la manière d’apprendre la musique… ce qui dit Alan Kay c’est que le piano avait le pouvoir de révolutionner l’apprentissage de la musique, mais qu’il ne l’a pas fait faute de méthode approprié à ce nouvel « amplificateur musical ».  Pour le piano comme pour l’ordinateur, ce sont les idées que l’on veut transmettre qui doivent d’abord être retravailler.  A méditer !

PS: j’avais poussé plus loin l’analogie en disant que le netbook était au poste de travail ce que la guitare (ou l’accordéon) est au piano: notre amplificateur d’idée (ou de musique) est devenu mobile et collaboratif… qu’est-ce que cela change pour les idées que l’on veut transmettre?